Cette étude est-elle alors sérieuse et fiable ?

Il suffit de regarder un plan pour se rendre compte que c’est faux. L’entrée de la ZACOM est exactement deux fois plus loin (par la route 1,1 km au lieu de 550 m).

Le Maire avait fait la promesse qu’il n’y aurait pas de « métiers de bouche » au Bodeveno, afin de préserver le bourg. Or, on apprend que, finalement, un restaurant et un caviste sont prévus dans le projet. Cela en fait une sorte de second (ou premier ?) centre-ville. A cette question, le Maire a simplement prétendu que ce n’était pas des métiers de bouche, ce qui est faux.

Selon le Maire, il faudrait alors peut-être un escalator dans le Super U rénové... Mais où est le problème ? N’est-ce pas préférable à 10 hectares bétonnés ?

Au cours de la même réunion, le Maire dit que, sur le site du futur pôle culturel, trois locaux de sociétés ont été préemptés par la mairie pour être rasés faute de repreneurs…

Le futur pôle culturel serait l’élément clé pour redynamiser le bourg après l’avoir malmené en créant une zone commerciale. Problème, le Maire annonce lors de la réunion publique que les spectacles auront lieu essentiellement le vendredi soir et le samedi soir. La médiathèque et l’école de musique y seront bien ouverts en journée mais, rappelons-le, celles-ci sont déjà installées dans le bourg à l’heure actuelle. On ne peut donc rien en attendre en termes de fréquentation supplémentaire. Surtout, il aura fallu raser notamment un bar pour créer ce pôle culturel !

C’est bien-sûr nier les conséquences de l’artificialisation des sols. Le grand déménagement entraînerait, par ailleurs, inévitablement une forte pollution durant le chantier ainsi qu’à l’usage en raison de l’éloignement du centre-ville.

Les tentatives de diversion du Maire ne trompent personne. On peut annoncer - ça ne mange pas de pain - un cinéma, une patinoire, pourquoi pas un parc d’attraction ? (…) les Pluvignois savent que la rocade se transformerait en friche commerciale pendant des années si toutes les grandes enseignes déménageaient en même temps. Rappelons que le vaste garage Renault, situé au centre-ville lui aussi, est déjà en cours de transfert vers la route d’Auray. La surface de friche commerciale dans le bourg pourrait donc être considérable. Il faudrait aussi justifier pourquoi on n’y fait pas de logements sociaux dans la mesure où la loi oblige les communes très en retard en la matière, comme Pluvigner, à faire de gros efforts de rattrapage. 

En effet, il affirme pendant la réunion que la pharmacie actuelle du Super U ne devrait pas être transformée en supérette pour ne pas faire de tort au Proxi…

Rappelons que le Maire révélait quelques semaines avant, dans les colonnes du Télégramme, qu’il ne voulait pas faire de réunion publique, sous prétexte qu’il s’agissait d’un projet privé malgré la création d’un rond-point (payé par la mairie) et la déviation d’une route départementale. C’est bien l’ouverture du débat par l’association « Vivre au pays de Pluvigner » et le succès de la pétition qui l’ont contraint à organiser sa propre réunion le 9 décembre.