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Bodevéno : PARÉ fait le point et ouvre des perspectives

Bodevéno : PARÉ fait le point et ouvre des perspectives

Bodevéno : PARÉ fait le point et ouvre des perspectives

Les membres de l’association Paré ont tenu à rectifier des informations récemment diffusées par le comité de soutien au projet de zone commerciale de Bodevéno (Pluvigner) et à apporter des précisions sur leurs actions. Réunis le 1er février autour de Sébastien Trouillard, le président, ils en ont également profité pour donner leur point de vue sur la future zone artisanale de la commune, à Bréventec.

La ZACOM de Bodevéno : un projet daté

Malgré les tentatives de ripolinage, le projet de zone commerciale reste dans une philosophie ancienne, aux antipodes des enjeux écologiques et des réalités économiques de nos territoires. Il consiste, en effet, à regrouper les grandes enseignes du centre-ville (Super U, MrBricolage, Lidl) dans une prairie en périphérie sud et d’y adjoindre des cellules commerciales,dont une galerie marchande entrant en concurrence directe avec les magasins du bourg. C’est pourquoi les commerçants de Pluvigner soutiennent majoritairement l’association PARÉ par leur adhésion.

Outre la mort programmée du centre-ville, cette concurrence pose, selon PARÉ, de nombreux autres problèmes, à commencer par la perte de 10 hectares de terres agricoles. Or, un moratoire interdit la création de zones commerciales sur ces terres depuis juillet 2021, raison pour laquelle, ce dossier, déposé fin 2019, ne serait plus recevable aujourd’hui. D’une façon générale, l’arsenal réglementaire et législatif contraint de plus en plus l’artificialisation des sols et les initiatives fortement émettrices en carbone.

Un dossier sabordé

Le comité de soutien du projet de zone accuse PARÉ de bloquer la situation. Pourtant, c’est le préfet qui a sollicité, il y a près de deux ans (mars 2021), le dépôt d’une demande de dérogation en raison de la présence d’espèces protégées sur le site. Cette demande n’a toujours pas été produite, ce qui fige le dossier. La balle est donc dans le camp du porteur de projet qui tente d’attirer à lui les figures politiques locales, en leur remettant une pétition prônant le développement économique, pétition transformée en manifeste pro-zone par lecomité de soutien. AQTA est resté de marbre. Quant au député Jimmy Pahun, au sénateur Joël Labbé et au Ministère de l’Ecologie, ils rappellent que les zones commerciales doivent aujourd’hui être oubliées au profit des commerces des centres-villes, et les zones agricoles etnaturelles laissées à leur vocation actuelle.

Des alternatives existent

L’association PARÉ a bien fait des recours, aux côtés de Bretagne vivante, mais ceux-ci ne sont pas suspensifs et n’empêchent donc pas le démarrage des travaux. L’un des deux recours met l’accent sur l’absence, dans le dossier, de recherche d’autres options alternatives à l’artificialisation de 10 hectares. Face au projet en suspens de Bodevéno, l’association PARÉ évoque, quant à elle, des alternatives. La plus évidente reste la création d’étage dans les enseignes qui se sentiraient à l’étroit sur leurs sites actuels. On peut rappeler ici que la création d’une zone commerciale excentrée à Bodevéno a été justifiée par une croissance de Pluvigner à 10 000 habitants, argument que vient fortement contredire le dernier recensement. La commission « projet alternatif » de PARÉ travaille également sur une vision prospective globale du bourg dans laquelle ses magasins deviendraient une sorte de galerie commerciale à ciel ouvert, prolongeant des moyennes surfaces.