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ZACOM de Bodevéno à Pluvigner : un questionnaire adressé aux candidats du Morbihan

ZACOM de Bodevéno à Pluvigner : un questionnaire adressé aux candidats du Morbihan

ZACOM de Bodevéno à Pluvigner : un questionnaire adressé aux candidats du Morbihan

Alors que les élections départementales approchent, l'association Paré Pluvigner a adressé aux candidats des 21 cantons du Morbihan un questionnaire concernant le projet de zone commerciale sur la commune.

L’objectif de cette démarche est double : il s’agit à la fois d’alerter les candidats sur ce projet de zone commerciale de grande ampleur et de les appeler à s’exprimer sur ce projet privé qui menace l'équilibre et la dynamique commerciale de la commune. Enfin, l’association pose une question très concrète concernant une compétence départementale, soit la prise en charge du « tapis de finition en bitume» concernant l’aménagement du rond-point d’accès à la future zone, lui-même pris en charge par la commune.

Sept binômes de candidats ont répondu à la sollicitation de Paré :

  • Tiffen Bergain et Xavier Cœur-Jolly (Canton Auray – Union démocratique bretonne)
  • Aude-Charlotte Beziaud et Martial le Boulh (Canton Auray - Morbihan ensemble)
  • Anne de Pierrepont et David Cherfa (Canton Lorient 1 – Energies citoyennes)
  • Pierrette Becel et Philippe Mc Auliffe (Canton Lorient 2 - Rassemblement national)
  • Sophie Chauvin et Samuel Le Hénanff en association avec Pierre Le Scouarnec et Cathy Verger (Cantons Pluvigner et Auray - Morbihan solidaire et citoyen)
  • Sandrine Berthier et Maxime Blondeau (Canton Vannes 1 – Morbihan solidaire et citoyen)

Les 7 binômes ayant répondu se sont globalement exprimés contre la création d’une nouvelle zone commerciale, avec des visions toutefois différentes quant aux problématiques soulevées dans le cadre de ce projet.

Si certains candidats sont tout simplement contre tout financement public pour les entreprises privées, concernant la question du rond-point (Pierrette Becel et Philippe Mc Auliffe- RN), d’autres pensent possible de concilier développement économique, social, culturel et protection de l’environnement et des terres Agricoles (Aude-Charlotte Beziaud et Martial le Boulh- Divers centre). Et de préciser : « En ce sens, l’annonce par Le Président de la République du Principe du Zéro artificialisation nette du territoire à court terme nous semble aller dans le bon sens. C’est pourquoi nous encourageons les acteurs de ce dossier à reprendre les discussions afin de trouver ensemble un compromis acceptable pour toutes les parties en présence ».

Pour d’autres candidats, le manque de concertation est pointé « Il doit y avoir concertation avec les citoyen.nes concerne.es, avant toutes prises de décisions à l’emporte-pièce » (Anne de Pierrepont et David Cherfa- Energies citoyennes), quand d’autres proposent une implication du département pour ce projet d’envergure « les élu.e.s au Conseil départemental doivent s’impliquer dans ce projet en provoquant une consultation des différentes parties » (Tiffen Bergain et Xavier Cœur-Jolly- UDB).

« Si une partie aussi significative de la population s'oppose au projet, il nous paraît indispensable d'étudier le projet en détail et de comparer les avis déjà rendus. Nous sommes favorables à la proposition de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui appelle à la création de "commissions départementales de lutte contre l’artificialisation des terres" ouvertes à l’ensemble des parties prenantes concernées et chargées de la délivrance a priori des autorisations d’artificialisation. (Sandrine Berthier et Maxime Blondeau – Union de la gauche).

Les candidats du canton de Pluvigner, de leur côté, s’interrogent « sur la pugnacité avec laquelle la municipalité y compris celle précédente a pu défendre ce projet privé avec autant de fougue ! Cynisme tout de même, quand la Mairie lance une concertation sur la manière de garder le dynamisme du bourg et ce, après que tout ait été bétonné ; administrativement seulement pour l’heure » (Sophie Chauvin et Samuel Le Hénanff – Union de la gauche).

Enfin, c’est surtout le dépassement d’un modèle commercial et l’artificialisation des sols qui fait l’objet d’une prise de parole chez les candidats :

« Les sols du Morbihan s'artificialisent à grande vitesse et il nous paraît indispensable d'impulser une politique de freinage de leur artificialisation. » (Sandrine Berthier et Maxime Blondeau – Union de la gauche).

« L’artificialisation des sols est l’un des plus grands maux de notre époque, un tel projet de bétonisation, dont une partie sur une zone humide et sur des terres agricoles, a un impact non négligeable sur la biodiversité du territoire et empêchera de potentiels paysan.ne.s de s’installer, d’y développer une activité économique pérenne, respectueuse et créatrice d’emplois » (Tiffen Bergain et Xavier Cœur-Jolly- UDB).

« Ce modèle économique est dépassé (c’était celui des années 70 !). Les zones commerciales ont montré les limites d’un système à bout de souffle. Partout les centres des bourgs ou des villes se sont vidés au profit de ces zones. Partout des solutions ont été recherchées pour lutter contre l’effet d’aspiration des centres au profit des zones périphériques. Une telle réalisation profiterait-elle au plus grand nombre ? Un tel ilot de verdure quasiment au centre d’un bourg devrait être une chance pour mettre en œuvre de vraies actions pour le mieux vivre ensemble. » (Sophie Chauvin, Samuel Le Hénanff, Pierre le Scouarnec et Cathy Verger– Union de la gauche).